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 ~ ONE YEAR LATER.

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Micah Foster
Micah Foster

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MessageSujet: ~ ONE YEAR LATER.   ~ ONE YEAR LATER. EmptyVen 15 Juin - 0:23



one year later...

Ne prenant pas la peine de relire le long mail qu'il venait de rédiger, Micah se résigna : bloquant sa respiration, il cliqua sur l'onglet « envoyer ». Dans à peine quelques jours, il recevrait un appel de son frère, furieux, qui essaierait sans doute de le convaincre de revenir en Australie. Ce n'était pas ce qu'il voulait, mais il devait faire des choix et tout arrêter lui semblait la meilleure issue si il voulait continuer à avancer. En une année, les membres de la famille Foster s'était dispersée aux quatre coins du monde et si le militaire venait de passer un an en compagnie de Rhett, son frère ainé, en Australie, il n'avait jamais caché son envie de retourner en Amérique. Calant son ordinateur sur ses cuisses, il croisa ses chevilles, posa son coude sur l'accoudoir du siège qu'il occupait, se demandant comment son frère prendrait la nouvelle. L'australien connaissait Micah mieux que n'importe qui, et le savait indécis et changeant. Le militaire aimait voyager depuis son enfance. Il rêvait de contrées inconnues et de paysages désertiques. Les terres australiennes semblaient l'endroit idéale pour un homme comme lui. Mais un an lui avait suffit... ou pas, il n'en savait rien, à vrai dire. Peut-être dans quelques jours c'est lui finalement, de lui même, qui déciderait de revenir vers son ainé. Quand cette pensée lui frôla l'esprit, le grand brun émit un petit rire amusé, c'est vrai qu'il était du genre imprévisible.

Un long soupir de satisfaction se fit entendre à ses côtés, ce qui l'obligea à tourner la tête : Sascia était endormie depuis une heure peut-être sur le siège voisin à celui de Micah. A la vue du sourire profondément doux affiché sur le visage de sa jeune sœur, le militaire ne put s'empêcher de sourire à son tour, touché à la vue de ce visage angélique. Sascia faisait partie du groupe des révoltés, qui en voulait furieusement à Micah de souhaiter retourner aux États-Unis. Ce dernier avait pris comme excuse que Sascia avait des études à reprendre là-bas. Sa sœur cadette le savait sincère, mais elle aurait aimé rester à Sydney pour continuer ses recherches. Reportant son attention sur l'écran de son ordinateur, le jeune homme tapota ses doigts sur le trackpad puis vérifia l'heure. Le Soleil était à son sommet, Micah savait que Luke devait probablement l'attendre dans sa mustang devant l'aéroport. Soupirant lui aussi, il referma le clapet de son ordinateur avant de se lever, résigner. Il balaya l'aéroport d'un œil absent, ne s'attardant pas sur les passagers qui allaient et venaient. Glissant son ordinateur sur le siège qu'il occupait précédemment, il s'accroupit et d'un geste délicat il glissa les mèches rebelles de sa sœur qui lui cachaient les yeux, derrière son oreille avant de tapoter gentiment sur son épaule. La jeune Foster émergea difficilement de son sommeil mais se résigna néanmoins à se mettre debout et à attraper d'une main sa valise. Relevant le visage, Micah la regarda un long moment et finalement fit la même chose. Il glissa son ordinateur dans sa housse et prit ses valises dans les mains. Il n'avait simplement pas envie de s'éterniser ici, il trouvait cela inutile et complètement stupide.

Après avoir rassemblé toutes ses affaires, le jeune homme jeta un regard circulaire dans l'aéroport avant de se décider enfin à partir. N'enfilant même pas ses chaussures, Sascia marchait à un mètre devant lui. Micah la jaugeait et s'assurait simplement que rien ne lui arrive. Il ne prit pas la peine de mettre sa veste et n'attendit pas plus longtemps pour s'engager à l'extérieur de l'aéroport. Dans moins de deux heures, il serait de retour chez lui. Le berceau des Foster était éloigné de toute civilisation et la route serait longue en compagnie de l'exécrable Sascia. Le grand ranch familiale qui avait vu des générations de Foster se succéder était le point de rendez-vous d'un Foster sans domicile. Comme prévu Luke les attendait, adossé à sa mustang rouge qu'il chérissait plus que tout au monde. Il salua son frère et sa sœur d'un signe de tête avant que la pile électrique nommée Sascia ne se déchaine contre lui. « Hey Luke, ça m'étonne que tu sois venu nous chercher, ils t'ont laissé une permission dans ton asile ? » Après avoir craché son venin, Sascia vint serrer son frère dans ses bras et remit ses lunettes de soleil sur son nez. Elle le regarda de haut en bas, le jugeant avec dédain et un désintérêt total pour la réponse qu'il lui donnerait. Méprisante comme toujours, elle fourra sa valise dans les mains de son frère sans le remercier ou lui adresser un quelconque regard. Ce dernier se força à paraître heureux de ses retrouvailles, bien qu'il n'en pensait pas un mot. « Je suis en cavale, fillette. » s'obligea-t-il à rétorquer, avant d'afficher une grimace, inspectant avec minutie la tenue avec laquelle s'était affublée sa cadette. Son désintérêt pour sa jeune sœur – ainsi que pour sa vie, ses projets ou ses études – était flagrant et mal avisé. Ils ne s'étaient jamais vraiment bien entendu, et il ne semblait pas que ce soit ce retour dans leur ville natale qui changerait quoique se soit à leur relation électrique. Bien au contraire, cela accentuerait le désintérêt qu'ils éprouvaient à l'égard de l'autre. Luke faisait également parti des révoltés qui en voulait à Micah de ramener Sascia en Amérique. « Salut le militaire ! » déclara Luke avant d'étreindre son ainé. Un sourire nostalgique se glissa sur ses lèvres et il répondit d'un ton qui se voulait amusé : « T'es enfin devenu un homme toi ! » Ils rirent ensemble, finalement heureux de se revoir. La seule ombre au tableau, c'était Sascia Foster, installée sur le siège avant de la mustang de Luke, les pieds sur le tableau de bord, qui se mettait du vernis et piaillait à chaque échange verbale entre ses deux frères. « Deux poiles sur le cailloux et tu appelles ça un homme ? » Question purement rhétorique car elle n'attendait sérieusement pas de réponse.

Le trajet en voiture jusqu'au ranch familiale était une douloureuse épreuve, quasiment invivable aux yeux de Micah. La voix aiguë de sa sœur lui cassait les oreilles si bien qu'il commençait à perdre patience, au point où il avait finalement demandé à Luke de s'arrêter en ville, prétextant l'envie de s'acheter quelque chose à manger. Le frère n'émit aucune résistance, car lui-même avait le besoin brulant de s'éloigner de sa sœur. Il partit se dégourdir les jambes dans la rue, tandis que Micah se décida à aller prendre un café. « Pas longtemps Micah, hein ? » Le concerné ne prit pas la peine de répondre, tandis qu'il cherchait son argent. « Miiiiiiiiicaaaaaah ! » cria sa cadette le visage tourné vers lui. Le grand brun ferma les yeux et se pinça les lèvres avant finalement de jeter un regard noir à Sascia. « Ouais, ouais, cinq minutes max. » gronda-t-il, fatigué, alors qu'il déverrouillait la portière. Il avait lâché ses mots avec amertume, peu habitué à parler autant. Dans le café il vint s'installer à l'autre bout de la porte d'entrée, ne souhaitant pas que sa sœur vienne encombrer son espace vitale si elle aussi, elle décidait de venir boire quelque chose. Lorsque son frappé à la vanille et supplément de glace lui fut servit, le grand brun ne se fit pas prier pour plonger sa cuillère dans la coupe. L'été commencerait dans quelques semaines maintenant, mais la chaleur était déjà épouvantable.

C'est seulement lorsqu'il fourra une deuxième cuillère de glace dans sa bouche, que le militaire reconnut la silhouette au comptoir. Du moins, il croyait. Même dans l'obscurité, il n'aurait pas eu besoin de se concentrer pour savoir de qui il s'agissait, son ombre lui aurait suffit. Le hasard, son karma, encore et toujours. Un an ne lui avait en tout cas pas suffit pour oublier la jeune femme. Et aujourd'hui, il s'insultait de tous les noms. Le passé était une chose sur laquelle Micah n'aimait pas s'attarder. Habituellement il vivait au jour le jour et ne regardait jamais en arrière. Pourquoi le ferait-il aujourd'hui alors qu'il revenait enfin en ville ? Il n'avait aucune raison de le faire. Son quartier résidentiel ne lui avait réellement manqué qu'une fois de retour après sa longue absence. Et cela lui fit le même effet en apercevant la jeune femme. Elle passa à ses côtés sans même l'apercevoir et sans réfléchir il souffla, pour être certain de voir la bonne personne : « Leavesden ? » Elle s'installa face à lui mais à la table suivante, si bien que deux banquettes les séparés. En observant la scène Micah afficha un léger sourire et d'un ton plus haut, mais sans crier néanmoins, il répéta : « Leavesden, à quoi tu joues ? » C'est seulement lorsqu'elle releva le visage vers lui qu'il se sentit heureux et ne regretta finalement pas son retour en Amérique. « C'est pas très gentil d'éviter un vieil ami. Je t'en prie, assis-toi avec moi. » Il fit un signe de la tête pour désigner la banquette en cuir rouge qui lui faisait face.
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Leavesden Bjørnsøn
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Il y a ceux qui s'aiment et ceux qui sont faits l'un pour l'autre.


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MessageSujet: Re: ~ ONE YEAR LATER.   ~ ONE YEAR LATER. EmptyJeu 5 Juil - 16:40


« Leavesden, cela fait maintenant un peu plus d'un an que nous nous voyons. » , déclara la quadragénaire. Un léger sourire se dessina au coin des lèvres de sa patiente. « Eh bien, cela commence à devenir sérieux. », lança la belle avec ironie. Croisant ses jambes et déposant ses mains jointes sur ses genoux, Leavesden déposa son regard dans le sien. « Essayez-vous de me larguer ou de me demander en mariage, docteur ? », demanda la jeune femme en tentant de garder un visage des plus sérieux. Incrédule, la psychiatre la dévisagea avant de croiser les bras sur sa poitrine. « Aimerais-tu te marier, Leavesden ? », lui demanda-t-elle. Son sourcil s'arqua en un point d'interrogation. « Donc c'est bien une demande en mariage. », commenta la brunette. Toujours aussi droite, et d'apparence sérieuse, la demoiselle ajouta : « Je suis flattée mais pas intéressée, madame Blanchard. » La psychiatre gribouilla quelques mots dans son calepin avant de la dévisager. Son visage retrouva sa contenance. La femme la questionna : « Parce que vous avez déjà quelqu'un dans votre vie ? » Son sourire s'effaça. Avait, se dit-elle soudain. Oui, elle avait eut quelqu'un dans sa vie. Il y a bien longtemps maintenant lui semblait-il. Il avait été là pour elle, l'avait aidé à maintes reprises jusqu'à ce fameux soir où elle avait été à deux doigts de rechuter. Ce fameux soir où la belle l'avait serré dans ses bras. Ils ne s'étaient plus jamais revus depuis ce jour là, plus jamais croisés. Peut-être son chemin ne croiserait-il plus jamais le sien ? Peut-être n'était-il même plus en ville, peut-être avait-il déménagé loin d'elle pour ne plus jamais avoir à la revoir, ou la sauver. Car Leavesden devait bien l'admettre, il se retrouvait toujours à la sauver. A croire que cela avait été la seule dynamique de leur relation. Le seul moment qu'ils avaient passés sans qu'il n'ait à la secourir c'était plutôt mal terminé puisqu'il avait fini par le faire avant de disparaître. La voix de sa psy la rammena dans le présent : « Leavesden... » Faire tourner l'être d'âge mûr qui se trouvait en face d'elle semblait soudainement moins amusant. La brune décroisa ses jambes et laissa pendre ses bras inanimés. « Je pense que nous devrions faire une pause. », annonça la jeune femme.
Mademoiselle venait de passer la porte de son vaste loft. Les bras chargés de course, son téléphone à l'oreille et ses clés dans l'autre main, la jeune femme lâcha : « Niahm, je te prierais de retirer tout de suite ce que tu viens de dire ! » Véritable équilibriste, la brunette déposa in-extremis les courses sur le buffet de l'entrée. « Si tu t'excuses pas mon chou, je pense que je vais être obligée de raccrocher. Allez bye-bye. » , décida-t-elle. Sans lui laisser le temps de répliquer, elle raccrocha. « Meery, je suis rentrée. Soyez décents. », lança la brune à sa colocataire. Des bruits de pas se rapprochèrent d'elle. La brune fourra son téléphone dans sa poche et déposa ses clés dans le pot prévu à cet effet. « Nous le sommes toujours. », se défendit la dite Meery. Une grande blonde, aux traits fins, à la chevelure dorée et à la peau hâlée se tenait devant elle portant simplement un bas de bikini. « Mes pauvres yeux. Je veux bien que tu sois pas gâtée par la nature de ce côté là, mais va mettre un haut. », lui dit la brune. « Roh, sois pas si prude. Je me contente simplement de partager ce que la nature m'a donné justement. Si cela te rends mal à l'aise tu as des questions à te poser dans ce cas. », répliqua sa colocataire. Leavy leva les yeux au ciel. La belle attrapa les courses et passa devant elle en lui faisant les gros yeux. « C'est bon... C'est bon. Je vais mettre mon haut de maillot. Mais sérieusement j'ai déjà fait un effort. J'ai mis le bas. », se résigna la rachitique blondinette. Lee leva les yeux au ciel avant de passer la porte de la cuisine. Elle déposa ses courses sur le plan de travail. Cela faisait maintenant six mois qu'elle avait emménagé avec Meery, sa colocataire excentrique. C'était une vraie pile électrique et quelqu'un qui ne lui ressemblait pas du tout mais sa présence semblait lui faire curieusement du bien. C'était peut-être cela après tout avoir des amis.
« Tu ferais mieux d'être bientôt là, Niahm ou je vais te mettre en pièces. Même ta mère ne te reconnaîtra plus. Tu sais que je déteste attendre. Ramène ton jolie petit cul, ici. Oui, c'était Lee. Au cas où tu recevrais beaucoup de messages de brunes enragées. », laissa-t-elle un message sur son répondeur. Leavy poussa la porte d'un café du centre-ville de Greendale. Elle traversa la pièce pour se rendre au comptoir. Super, il ne semblait pas y avoir de queue. La jeune femme commanda un frappée vanille comme à son habitude. Elle paya avant de s'installer à sa table habituelle, celle qu'elle occupait bien souvent avec Niahm. Il lui sembla entendre son prénom. Cette voix... Leavy la connaissait. Un an n'avait pas suffit à la lui faire oublier. « Leavesden, à quoi tu joues ? », entendit-elle plus distinctement cette fois. Doucement, la belle releva la tête pour chercher qui l'appelait. Lorsque son regard se posa sur ce dernier, son cœur eut un raté. La jeune femme cligna des yeux à deux reprises, se demandant si elle avait une fois de plus une autre de ses crises d'hallucination. « C'est pas très gentil d'éviter un vieil ami. Je t'en prie, assis-toi avec moi. », lui dit alors Micah. Oui, c'était bien Micah. Elle en était sûre à présent. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il se tenait bien à quelques mètres d'elle. Son cœur allait exploser tant cela lui faisait plaisir de le revoir. La brune se leva et s'approcha de sa table. Se tenant debout devant lui, légèrement appuyée sur la table de sa main gauche, Lee pensa brutalement à voix haute : « Wahou. J'arrive pas à croire que tu sois là. » Elle secoua la tête avant de se corriger : « Qu'est-ce que tu fais ici ? Je commençais à penser que TU m'évitais. » Après tout c'était lui qui avait disparu de la circulation. Elle n'avait pas bougé. Elle s'était contentée de tenter de vivre, de vivre sa nouvelle vie en ne cessant pas d'espérer qu'ils recroiseraient. « A peine nous nous retrouvons que tu commences déjà à me faire des reproches, Micah ? Qui n'est pas gentil avec l'autre, hein ? » , observa Leavesden en se laissant glisser sur la banquette face à lui. La brune lui adressa un clin d’œil accompagné d'un sourire amusé. Certaines choses décidément ne semblaient pas vraiment changées. Peu importait le temps qui s'écoulait. Il y avait définitivement des choses que la vie, le temps ne réussirait jamais à effacer. Des choses comme le lien aussi tordu soit-il qui les unissaient.
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